Le Repaire du Petit Ver

Resident Evil 4 sur GameCube

La saga Resident Evil est née il y a presque dix ans de cela sur PlayStation. En une décennie, la série a connu des hauts (Resident Evil Rebirth sur GameCube, Resident Evil : Code Veronica sur Dreamcast...) et des bas (les Gun Survivor) Il était temps en tout cas que la série évolue et c'est bel et bien le cas dans ce quatrième volet qui, tout en restant dans la continuité, donne un nouvel essor aux Resident Evil...

D'emblée, Resident Evil 4 semble n'avoir aucun lien avec les épisodes précédents si ce n'est le personnage principal. Vous incarnez donc Leon S. Kennedy qui, à la suite des évènements relatés dans Resident Evil 2, a rejoint une unité d'élite gouvernementale. C'est dans le cadre d'une mission qu'il est envoyé au fin fond de l'Europe afin de tirer la fille du président des États-Unis des griffes d'une secte obscure. Bien entendu, rien ne va se passer comme prévu...

Vous commencez donc dans un village tout ce qu'il y a de plus banal si ce n'est que les autochtones y sont quelque peu agressifs : sans un mot, le premier que vous rencontrerez tentera de vous ouvrir le crâne à l'aide de sa hache. On a fait mieux comme accueil, non ? En tout cas, pour ceux qui ont touché aux précédents opus, on retrouve très vite ses marques : la jouabilité n'a que peu changé. Ceci dit, il est désormais possible de sortir son couteau sans repasser par le menu, ce qui était auparavant particulièrement fastidieux et le joueur a régulièrement droit à de nouveaux mouvements contextuels. Ainsi, approchez-vous d'un ennemi étourdi et vous pourrez lui flanquer un coup de pied, vous pourrez aussi sauter par les fenêtres, etc... Il faudra également parfois appuyer sur les boutons qui apparaissent à l'écran afin d'effectuer une action contextuelle spéciale un peu à la manière des QTE de Shenmue.

Mais la grande nouveauté de ce Resident Evil 4, c'est vraiment le changement de ton. Capcom a bien compris que ça ne servait à rien de concurrencer la série des Silent Hill sur le terrain du glauque et du malsain et joue donc la carte du survival pur. Bien sûr, le jeu possède des moments plutôt crado mais le sentiment qui prédomine ici est le stress plus que l'angoisse ou la peur. Car comment ne pas être stressé quand des vagues d'adversaires qui ne paraissent pas discontinuer vous arrivent dessus de tous les côtés ? Dès le premier niveau (car désormais l'aventure est découpée en chapitres et sous-chapitres), c'est tout un village qui va vous tomber dessus en hurlant des phrases en espagnol du genre "je vais te tuer" ou d'autres joyeusetés dans le même style... Et ce n'est que le début...

Au niveau du scénario, l'histoire fait le lien avec les précédents Resident Evil (Wesker apparaît de plus en plus comme le grand bad guy de la série) même s'il ne s'agit pas du ressort principal de l'action et les cut-scenes qui l'illustrent sont un modèle du genre. Impeccablement réalisées, elles mettent énormément en valeur les héros (aaaaah les retrouvailles entre Leon et Ada sont grandioses) grâce entre autres aux graphismes incroyables du jeu. Les programmeurs de chez Capcom ont sorti les tripes de la GameCube et affichent certains des plus beaux visuels sur cette génération de consoles et ce, sans ralentissements s'il-vous-plaît !

Bref, Resident Evil 4 est une vraie tuerie, le meilleur jeu d'action sorti depuis Ninja Gaiden sur Xbox l'année dernière et sans aucun doute un des jeux de l'année. Il justifie à lui seul l'achat d'une GameCube et Nintendo ne s'est d'ailleurs pas trompé en le proposant en bundle avec la console...

Pour info, voici mes stats quand j'ai fini le jeu pour la première fois (en normal car je ne joue pas en facile ^-^) :

Taux de coups au but : 80%
Ennemis tués : 959
Morts du personnage : 49
Temps : 19 : 50' 44"

Ecrit par PetitVer, le Mercredi 23 Mars 2005, 01:09 dans la rubrique "Jeux Vidéo".