Worms 4 : Mayhem sur Xbox
Aaah Worms ! Tous ceux qui me connaissent un minimum savent que j'adore cette série de jeux. Même si Worms 3D n'atteignait pas le niveau d'excellence des épisodes en 2D (je préfère passer sous silence le mauvais Worms Forts : État de Siège...), il était tout de même très plaisant à jouer. Et quand on sait que ce Worms 4 : Mayhem apporte encore des améliorations...
Le plus gros défaut de Worms 3D était de l'avis général sa gestion des caméras plutôt mal fichue : celles-ci étaient en effet beaucoup trop proches du joueur durant les phases de déplacement et beaucoup trop éloignées en vue aérienne, rendant l'utilisation de certaines armes (missile à tête chercheuse, attaque aérienne...) relativement hasardeuse. Dans Worms 4 : Mayhem, les concepteurs ne sont pas restés sourds aux protestations des joueurs et ont rajouté des options de caméra. Ainsi, la caméra est moins proche du joueur lors des phases de déplacement et on dispose désormais d'une deuxième vue un peu plus éloignée afin d'avoir une meilleure vue d'ensemble de la situation. En ce qui concerne la vue aérienne, il est maintenant possible de zoomer à loisir afin de gagner en précision. Rien que ces quelques détails de gameplay changent énormément de choses et augmentent considérablement le fun.
Toujours au rayon des nouveautés, l'arsenal et les objets présents sur les terrains ont subis de légères mais notables modifications. Certaines ont en effet disparu au profit d'autres plus ou moins intéressantes. Notons par exemple la disparition de la hache de guerre qui avait une utilité limitée puisqu'on ne pouvait tuer avec, de l'uzi qui faisait doublon avec le shotgun et le minigun ou le mortier qui était pour tout dire complètement inefficace. Ces armes laissent donc la place à de nouvelles : le fusil de sniper, super pratique pour descendre un ver qui se croyait à l'abri à l'autre bout du niveau, le feu d'artifice qui est l'équivalent du kamikaze dans les Worms 2D mais en beaucoup plus efficace, la potion d'Icare qui avec un peu de pratique et de sens du rythme permet de se déplacer d'un bout à l'autre d'un niveau sans problème ou encore la tourelle directement issue de Worms Forts : État de Siège qui appuiera vos tirs d'un feu nourri. Et ce ne sont pas les seules... D'autant qu'un éditeur d'armes est désormais à disposition des joueurs. A vous de choisir le type d'arme (lancée, tirée, larguée), sa forme (le choix est énorme et toujours bien débile...) et de paramétrer tout ça de manière équilibrée car si l'arme est trop puissante, elle ne pourra être enregistrée. Logique... A noter également que les terrains se déforment désormais de façon beaucoup plus cohérente que dans Worms 3D : la modification ne se fait plus par palliers.
Au niveau du jeu en lui-même, de nouvelles caisses ont également fait leur apparition. Elles arborent un point d'interrogation frétillant et proposent des effets aussi inattendus que sympas. Autant elles peuvent inonder le niveau ou rendre toute votre équipe malade, autant elles peuvent remettre de l'énergie à vos coéquipiers ou vous protéger temporairement. C'est un peu pile ou face mais ça pimente agréablement le jeu des joueurs un peu curieux ou courageux. Chaque niveau dispose aussi d'une usine à mines qui projette régulièrement et de manière parfaitement arbitraire des mines sur le terrain. Il faut donc sans cesse être sur ses gardes et regarder dans les coins même si vous êtes dans une zone déjà explorée. D'autant que les mines n'ont plus un seul mode d'explosion : elle peuvent maintenant empoisonner votre ver ou déclencher une explosion décuplée. La part de chance est encore plus importante... Bien entendu, l'usine à mine est destructible et quelques tirs bien placés feront cesser la production de mines.
En ce qui concerne les modes de jeu, Worms 4 : Mayhem propose les désormais classiques mode tutorial, histoire et défis. Le tutorial est très rapide mais fait un rappel efficace de la jouabilité wormienne. Le mode défis consiste en une série d'épreuves plus ou moins ardues (moins que dans Worms 3D où elles étaient bien hardcore en tout cas...) Pour finir, le mode histoire est une succession de 25 missions liées entre elles par un scénario abracadabrant illustré par des vidéos en images de synthèse assez anecdotiques. L'humour présent dans ces entractes est relativement pauvre et fait regretter les séquences de Worms 3D, beaucoup plus courtes, beaucoup plus fréquentes et surtout plus drôles. Dommage quoi... Non, la grosse nouveauté de Worms 4 : Mayhem tient surtout dans la possibilité de personnaliser physiquement ses vers : des tonnes d'accessoires (lunettes disco, masque de hockey...) sont à débloquer pour différencier vos asticots des autres équipes. C'est totalement inutile mais du coup complètement indispensable.
Dernière nouveauté : le jeu en ligne enfin disponible sur console. On oublie le catastrophique Worms Forts : État de Siège et Worms World Party sur Dreamcast qui n'était pas jouable online chez nous, pauvres européens... Par contre, de ce côté-là, c'est encore loin d'être la panacée. Si le service a l'air de fonctionner correctement (et pour cause : jusqu'à quatre joueurs au tour par tour, ça n'est pas très gourmand ^-^), impossible de l'essayer tout simplement parce que je n'ai à ce jour rencontré aucun joueur sur le Xbox Live ! Bref, Si c'est pour jouer à Worms avec des Américains, des Espagnols ou des Chinois, préférez le PC, de très loin... C'est donc la mort dans l'âme que je mets ce test en ligne après avoir cherché en vain quelqu'un à qui me mesurer par l'intermédiaire du service de jeu en ligne de la Xbox. Déçu...
Pour résumer, disons que Worms 4 : Mayhem est indéniablement l'épisode en 3D le plus complet et le agréable à jouer. Il a réussi à apporter suffisamment de nouveautés au gameplay pour intéresser les vieux de la vieille tout en prenant ici ou là les bonnes idées des mauvais jeux (oui, on parle de Worms Forts : État de Siège) Malheureusement, s'il reste un mètre étalon du jeu multijoueur, en dehors des matchs en eux-mêmes, il manque à ce Worms 4 : Mayhem le petit grain de folie des précédents opus (cinématiques bof-bof) et surtout on peut regretter un mode online où l'on ne croise pas âme qui vive...
Ecrit par PetitVer, le Lundi 19 Septembre 2005, 02:30 dans la rubrique "Jeux Vidéo".
