Le Château Ambulant (Hauru no Ugoku Shiro) de Hayao Miyazaki
Cette semaine est sorti sur les écrans français le nouveau film d'animation de Hayao Miyazaki. Le Château Ambulant est, comme les oeuvres précédentes de son réalisateur un conte de fée brassant de nombreux thèmes déjà abordés dans sa foisonnante filmographie...
Le Château Ambulant raconte comment Sophie, à la suite d'un malentendu se voit transformée en vieille femme par une sorcière jalouse. Étant dans l'incapacité de parler du sortilège dont elle est victime, Sophie décide de quitter sa famille. Au cours de son voyage, elle vient en aide à un épouvantail, lui aussi victime d'un mauvais sort. Celui-ci lui permet d'atteindre un mystérieux château sur pattes, demeure d'un dénommé Hauru (qui est, par le plus grand des hasards le magicien dont est éprise la sorcière) et dont elle devient la femme de ménage...
Derrière une intrigue à priori complexe et une multitude de personnages tous particulièrement hauts en couleurs (on retiendra notamment le chien - dont j'ai oublié le nom), l'histoire rappelle parfois celle de La Belle et la Bête, mais avec une dimension humaine touchante : tout se passe lors d'une guerre absurde entre deux contrées voisines. De plus, le fait que le château permette à ses occupants de passer d'un lieu à l'autre par magie a tendance à perdre le spectateur au tout début.
Passé un petit délai d'adaptation, on retrouve les grands thèmes chers à Miyazaki tels que la bêtise de la guerre, la nature et la magie en général... Tout cela est par ailleurs profondément ancré dans une réalité triviale que l'on retrouve dans tous les dessins animés de l'auteur : l'héroïne a un vrai travail et, contrairement à un Disney par exemple, Miyazaki n'hésite pas à exposer les fluides des corps de ses personnages : ils suent, pleurent, dégoulinent, bref, font "vrais".
Techniquement, la 3D omniprésente (on le remarque surtout grâce aux sols) est parfaitement intégrée. Bref, Le Château Ambulant est encore un excellent Miyazaki, quoique moins définitif à mon goût (sûrement à cause de la débauche des bons sentiments de la fin) qu'un Totoro ou un Chihiro...
Ecrit par PetitVer, le Samedi 15 Janvier 2005, 00:10 dans la rubrique "Cinéma & DVDs".
