Le Repaire du Petit Ver

Le Cactus de Gérard Bitton & Michel Munz

Voilà ce qui arrive généralement quand on rate une séance de cinéma : on se rabat sur le premier film qui démarre après celui que l'on a manqué, histoire de ne pas avoir fait le déplacement pour rien et, surtout, de ne pas avoir payé le parking pour rien...

Sami est hypocondriaque au dernier degré. Suite à un quiproquo alors qu'il passait une radio, il est persuadé de n'avoir plus que trois mois à vivre. Il décide alors de profiter pleinement du temps qu'il lui reste avec son meilleur ami Patrick à qui il a sauvé la vie enfant. Mais l'enfer est pavé de bonnes intentions et Sami va mettre sens dessus dessous la petite vie tranquille de Patrick...

Même ceux qui n'ont pas vu le film l'avaient deviné, Le Cactus n'invente strictement rien dans le genre déjà très (trop ?) représenté de la comédie à la française et, qui plus est, dans le sous-genre du road movie comique. La Chèvre, Les Compères, Le Boulet, j'en passe et des meilleurs (où moins bons, ça dépend...) ont déjà presque tout dit sur le sujet. Si l'idée de départ était pourtant plutôt attrayante (un hypocondriaque qui pourrit la vie de son meilleur ami), la seconde partie du film qui se déroule en Inde tient plus de la succession de gags mous du genou qui s'enchaînent sur un rythme soporifique au possible. Il y a bien quelques situations rigolotes mais elles occasionneront tout au plus un sourire ou deux avant de se faire oublier (la scène du singe)

Le défaut de ce genre de petite comédie tient en fait dans son manque de folie qui fait qu'on s'ennuie finalement plus qu'on ne rit. Dans Le Cactus, par exemple, ce sont souvent les quiproquos qui provoquent les scènes les plus drôles alors que le procédé a déjà été usé jusqu'à la corde. Rien de bien nouveau donc dans le domaine de la comédie à la française et seule la présence à l'écran de Clovis Cornillac qui a tendance à tirer vers le haut tous les films dans lesquels il joue et de la magnifique (et accessoirement très bonne actrice ^-^ ) Alice Taglioni sauvent quelque peu le film de l'indigestion totale. Pascal Elbé par contre est insupportable dans le rôle du malade imaginaire qui mérite des baffes (qui me rappelle pour ceux qui connaissent la grenouille de Liberty Meadows...)

Pour résumer, Le Cactus n'est rien de plus qu'une énième comédie française qui cumule des situations déjà vues et revues sans génie. Moralité : n'arrivez jamais en retard à une séance de cinéma, vous pourriez le regretter...

Ecrit par PetitVer, le Jeudi 19 Janvier 2006, 13:49 dans la rubrique "Cinéma & DVDs".